Les réceptions en costumes, les thés dansants demeurent des occasions recherchées, qui sont très populaires. Il y a une génération, les sorties parisiennes étaient de temps en temps enchantées par de luxueuses réceptions en costumes, événements jet-set et dispendieux, scénarisations au niveau des meilleurs succès hollywoodiens, où les hôtes se disputaient par la richesse et l’originalité.
Les luxueuses réceptions des années trente ont disparu. Ils s’avèrent antinomiques avec les compils et la cohue hétéroclite dans les soirées pour les jeunes. C’est dommage, on ne verra sûrement plus se dérouler de plusieurs années de réceptions de rêve, comme celles offertes par Pierre Bergé, où une assistance merveilleusement vieille France se congratulait, Jean Cocteau retrouvant Michèle Morgan ou de timides héritières asiatiques.
On le comprend se costumer est un des divertissements les plus répandus. Dans le passé, apprécié à Carnaval, ou au moment de réjouissances équivalentes, il donnait la possibilité, anonyme, d’endosser un personnage étranger. Les pauvres passaient pour des riches, et vice-versa, le total bouleversement de l’ordre établi jouait le rôle de soupape. Les paysans, les exploités pouvaient, sous l’anonymat du déguisement, s’imaginer des puissants au cours de la fête. Ils moquaient sans risque les arrogances de leurs seigneurs, souvent s’accordaient le bonheur de les corriger.
Mettre un costume demeure naturel chez les petits. Leur créativité va voir dans un vieux torchon un manteau de chevalier, une banale branche un sceptre de Charlemagne, et dans une jonchée d’objets de verroteries des bijoux de princesse. Ils s’imaginent devenir un personnage, se distribuant des personnages rencontrés dans les histoires ou la réalité, et maintenant dans les jeux vidéos.
Les industriels comme Chapeau Pointu se sont engouffrés dans cette demande, vendant des habits de fée, des vêtements de superman, des uniformes de mousquetaires, dont la sophistication va de pair avec l’investissement. Cependant on n’a pas besoin de dépenser beaucoup pour faire plaisir à un enfant.
Il demeure bien sûr plus original de lui coudre son beau costume. C’est la responsabilité d’une grand-mère, pour Carnaval ou la première colo, mais on est obligé de se méfier: si les vêtements de de princesse sont très répandus, une tenue d’escargot ou de canard pourra marquer pour longtemps le gamin qui a été obligé de la enfiler. Les adultes sont plus ouverts à l’ironie, plus aptes à adorer des déguisements moins classiques.
Vous souhaitez mettre en place une invitation en costume? Vous voulez d’abord être certain que tous les hôtes connaissent le thème, et se costument.
C’est très désagréable d’être en habits de tous les jours dans une salle bondée de martiens et de mecs en perruque, ou au à l’inverse, quand on se retrouve l’alien qui a enfilé une tenue déguisée, entouré de tailleurs et de chemises anglaises.
Imposer un fil rouge demeure une aide utile, si il peut être assez ouvert pour faire de la place à l’imagination. C’est le moyen d’éviter de voir arriver une demi-douzaine de Cléopâtre ou assimilables … Les saisons, les aventures, les histoires populaires demeurent simples à accessoiriser.
On finira souvent l’événement d’une remise de médailles: le déguisement le plus réussi, ou le plus surprenant, ou le plus créatif, cela remercie ceux qui font des efforts!